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Cycle économique

Le cycle économique décrit les phases d'expansion et de ralentissement de l'activité. Il influence l'emploi, l'investissement et la confiance, et guide les décisions de politique économique.

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Illustration d'un cycle économique

Les phases du cycle

Un cycle économique comprend généralement une phase d'expansion, un pic, un ralentissement puis une récession, suivie d'une reprise. Ces phases se traduisent par des variations du PIB, de l'emploi et des investissements. La durée et l'intensité des cycles varient selon les pays et les périodes.

Indicateurs clés

Les indicateurs de suivi incluent le PIB, la production industrielle, l'emploi, l'inflation et la confiance des ménages. Certains indicateurs avancés, comme les commandes ou les indices boursiers, donnent des signaux précoces sur l'évolution du cycle.

Idée clé : les cycles sont anticipés grâce à un ensemble d'indicateurs complémentaires.

Causes des cycles

Les cycles peuvent être déclenchés par des chocs d'offre (énergie, matières premières) ou de demande (consommation, investissement). Les bulles financières et les crises bancaires jouent aussi un rôle majeur. Les anticipations et la psychologie des acteurs amplifient souvent ces mouvements.

Rôle du crédit et de la finance

Le crédit facilite l'investissement et la consommation, mais une expansion excessive peut créer des bulles. Lorsque le crédit se contracte, l'économie ralentit. Les cycles financiers et les cycles réels sont donc étroitement liés.

Rôle de la politique monétaire

Les banques centrales ajustent les taux pour stimuler ou freiner l'activité. Une baisse des taux favorise le crédit et l'investissement, tandis qu'une hausse limite les excès et l'inflation. L'efficacité dépend toutefois de la confiance et des conditions financières globales.

Politiques de stabilisation

Les banques centrales utilisent les taux d'intérêt pour lisser les fluctuations. Les gouvernements peuvent agir via la politique budgétaire, en augmentant les dépenses ou en réduisant les impôts pendant les crises. Ces politiques visent à amortir les chocs et à soutenir l'emploi.

Stabilisateurs automatiques

Les stabilisateurs automatiques sont des mécanismes qui atténuent naturellement les cycles : impôts progressifs, indemnisation du chômage et prestations sociales. En période de récession, les recettes baissent et les dépenses augmentent, ce qui soutient la demande sans décision immédiate. Ils réduisent l'ampleur des fluctuations, mais peuvent augmenter les déficits publics.

Dimension internationale

Les cycles se propagent entre pays via le commerce, les marchés financiers et la confiance. Une récession dans une grande économie peut affecter ses partenaires. La mondialisation rend les cycles plus synchronisés, mais certains pays restent relativement isolés.

Conséquences sociales

Les récessions augmentent le chômage, accentuent les inégalités et fragilisent les ménages les plus précaires. Les phases d'expansion créent des opportunités, mais peuvent aussi alimenter des inégalités si la croissance n'est pas inclusive. Les politiques sociales sont cruciales pour limiter les effets négatifs.

Cycles et transitions

La transition énergétique, la numérisation et les changements démographiques modifient la dynamique des cycles. Certains investissements de long terme peuvent réduire la volatilité, mais les chocs climatiques ou géopolitiques peuvent aussi créer de nouveaux risques macroéconomiques.

Ce qu'il faut surveiller

Les indicateurs clés sont la croissance, l'inflation, l'emploi et la santé du système bancaire. Les niveaux d'endettement, la confiance des entreprises et les prix de l'énergie sont des signaux importants pour anticiper les retournements.

À retenir

Le cycle économique alterne expansion et récession. Il résulte de chocs, de comportements financiers et de politiques économiques. Comprendre ces dynamiques aide à anticiper les risques et à orienter les décisions publiques.