Différentes formes d'inégalités
On distingue les inégalités de revenus, de patrimoine, d'accès à l'emploi ou à l'éducation. Les inégalités peuvent aussi être territoriales, entre quartiers ou régions. Elles se renforcent souvent entre elles, créant des trajectoires sociales très différentes.
Comment les mesurer
Les indicateurs les plus utilisés sont le coefficient de Gini, les déciles de revenu ou le taux de pauvreté. Les statistiques permettent de suivre l'évolution des écarts et d'évaluer les politiques publiques. Mais les données ne captent pas toujours les inégalités perçues ou le sentiment d'injustice.
Revenus et salaires
Les inégalités de revenus viennent des différences de salaire, de statut professionnel et de qualifications. Le chômage, le temps partiel subi et la précarité accentuent ces écarts. Les mécanismes de négociation salariale, la fiscalité et le salaire minimum jouent un rôle majeur.
Patrimoine et héritages
Les inégalités de patrimoine sont souvent plus fortes que celles de revenus. L'accès à la propriété, les héritages et les placements financiers créent des écarts durables. Le patrimoine se transmet, ce qui peut renforcer les inégalités d'une génération à l'autre.
Éducation et mobilité sociale
L'éducation est un levier clé pour réduire les inégalités, mais l'accès aux meilleures filières reste très inégal. Les déterminants sociaux et territoriaux influencent la réussite scolaire. Une faible mobilité sociale signifie que l'origine familiale pèse fortement sur les trajectoires.
Inégalités de santé
Les écarts d'espérance de vie ou d'accès aux soins reflètent des inégalités profondes. Les conditions de logement, l'environnement et les comportements de prévention influencent fortement la santé. Les politiques publiques cherchent à réduire ces écarts par des services accessibles et universels.
Inégalités territoriales
Les écarts entre territoires se traduisent par des différences d'accès à l'emploi, aux transports et aux services publics. Les zones rurales ou certains quartiers urbains peuvent cumuler des difficultés de mobilité et d'offre éducative. La politique d'aménagement du territoire et l'accès au logement jouent un rôle majeur pour réduire ces fractures.
Causes économiques et sociales
La mondialisation, le progrès technologique et la financiarisation ont modifié la répartition de la valeur. Les métiers très qualifiés sont mieux rémunérés, tandis que les emplois routiniers sont fragilisés. Les politiques publiques et la fiscalité peuvent amplifier ou corriger ces tendances.
Conséquences des inégalités
Des inégalités élevées peuvent réduire la cohésion sociale, augmenter les tensions politiques et freiner la croissance. Elles peuvent aussi limiter l'accès à l'éducation et à l'innovation. La confiance dans les institutions est souvent plus faible dans les sociétés très inégalitaires.
Politiques de réduction
Les leviers incluent la fiscalité progressive, les transferts sociaux, l'investissement dans l'éducation et le logement abordable. Les politiques actives de l'emploi et la lutte contre les discriminations complètent ces outils. L'enjeu est de réduire les écarts sans freiner l'activité économique.
Ce qu'il faut surveiller
Les indicateurs clés sont l'évolution des revenus médians, la concentration du patrimoine et la mobilité sociale. Les écarts territoriaux et les inégalités d'accès aux services publics sont aussi déterminants.
À retenir
Les inégalités touchent autant les revenus que les opportunités. Elles se construisent sur le long terme et exigent des politiques structurantes. La réduction des inégalités est un enjeu économique, social et démocratique majeur.